L'Inconscient : La Force Cachée qui Dirige Nos Vies

Tout d’abord, commençons par un peu de vocabulaire pour mieux comprendre

Les différentes définitions de l’inconscient :

Définition du Larousse :

Qui a perdu connaissance ou personne qui n’a pas conscience de ses actes.

Au sens moral :

Une personne irresponsable.

Et, enfin, en psychanalyse au sens cognitif :

C’est au début du 20ᵉ siècle que Sigmund FREUD nous fait faire la différence entre l’inconscient et l’inconscience. L'inconscience étant le sommeil, la perte momentanée de la conscience et l'inconscient, qui est, lui, refoulé en chacun de nous, qui peut provoquer des conflits psychologiques.

Ce sont des conflits intérieurs que certains sujets n’arrivent jamais à supprimer, qui arrêteront où affecteront le développement de leurs personnalités, pour d’autres, ils se mettront en veille sous une couche d’habitude.

C’est seulement l’inconscient qui peut revenir à la conscience lors de surcharges, où pour revenir à elle, il profitera de certaines occasions symboliques pour le sujet, mais jamais l’inverse.

Pour mieux comprendre : imaginez que votre esprit soit un iceberg. La partie visible de cet iceberg est votre conscience, la partie émergée qui flotte à la surface. Mais, sous l'eau, dans les profondeurs obscures, se trouve la plus grande partie de l'iceberg, votre inconscient. C'est ici que réside une multitude d'informations, d'émotion et de souvenirs qui influencent votre vie bien plus que vous ne le réalisez.

L'inconscient : un mot qui évoque mystère et fascination.

Au cœur de la psychanalyse, il est le Saint Graal de la compréhension de soi.

Cependant, qu'est-ce que l'inconscient exactement ?

Il s'agit de la partie de notre esprit qui échappe à notre conscience, mais qui influence pourtant chaque aspect de notre vie.

C’est S. FREUD comme je l’ai dit précédemment qui développe le premier la probabilité d’un inconscient dans chacun de nous. Il finira par en faire le concept majeur de sa doctrine. En effet, l’inconscient n’est plus « une supra-conscience » ou « un subconscient » comme il pouvait être défini à cette époque, mais il est une institution à laquelle la conscience n’a pas accès.

L’inconscient selon FREUD est lié au désir ou à la pulsion et par voie de conséquence à l’interdit, au tabou, à la transgression. Il détermine par ce fait aussi la limite entre le principe de réalité et le principe de plaisir. L’inconscient a cette singularité d’appartenir au sujet (et évidemment à sa conscience) tout en étant extérieur à toute forme de contrôle par pensée consciente.

S.FREUD situe sa naissance de 1 à 3 ans, période où se forme l’étiologie de toutes psychonévroses. Il accorde une importance déterminante dans la construction de la personnalité psychique, au complexe d’Œdipe. Pour commencer, l’enfant ressent pour le parent du sexe opposé un amour incestueux et éprouve pour le parent de même sexe des sentiments ambivalent allant parfois jusqu’à « la haine ». C’est un complexe que chaque enfant doit arriver à surmonter. Il montre par là l’importance du temps de l’enfance dans la vie d’un homme ou d’une femme. En tout cas beaucoup s'entendent sur le moment où l’enfant accède au monde des mots, J.LACAN dit même dans un de ses écrits « l’inconscient est structuré comme un langage ».

C’est en 1920 que S.FREUD crée une deuxième topique « le ça, le Moi, le Surmoi ».

Le ça qui est la partie la plus primitive de la vie, il se trouve entièrement dans l’inconscient, mais pas que puisque s’y trouve aussi avec lui ce que l’on appelle « l’inconscient fonctionnel ». Ils sont l’ensemble des fonctions inconscientes qui permettent d’agir et de penser, ce sont toutes les activités qui deviennent automatiques et qui tombent dans l’inconscient afin de libérer la conscience pour de nouvelles taches.

De quoi est-il fait ?

L’inconscient est fait d’un contenu refoulé par le sujet, des pensées, des émotions, des souvenirs trop douloureux, effrayants ou qui évoque de la honte, etc.

Ces éléments refoulés le sont pour permettre de protéger l’équilibre intérieur du sujet, en psychanalyse, on appelle cela « le principe de constance ».

Le psychisme enfoui au plus profond de lui dans l’inconscient tout ce qui lui parait trop dangereux et qui pourrait l’amener à souffrir.

Il a plusieurs façons de les refouler, ont les nomes « les mécanismes de défense », ils sont aux nombres de quatorze et prennent beaucoup d’énergie au sujet.

Entre le conscient et l’inconscient, c'est un éternel combat, Freud dira même de l’inconscient « qu’il interdit au Moi d’être maitre dans sa propre maison ».

L’inconscient obéit au principe de plaisir, alors que la conscience obéit au principe de réalité.

Les Utilités de l'Inconscient

L'Inconscient, Gardien de la Mémoire :

L'une des fonctions les plus précieuses de l'inconscient est de stocker nos souvenirs. Tout ce que nous avons vécu, ressenti, vu ou entendu est soigneusement archivé dans ses méandres. Lorsque nous en avons besoin, l'inconscient peut extraire ces souvenirs pour nous aider à résoudre des problèmes, à prendre des décisions et à comprendre notre propre histoire.

L'Inspiration Créative :

L'inconscient est aussi la source de notre créativité. Il est capable de faire des connexions inattendues entre des idées apparemment disparates. Les artistes, les écrivains et les innovateurs puisèrent souvent leur inspiration dans les profondeurs de l'inconscient, donnant naissance à des chefs-d'œuvre inoubliables.

Guide Intérieur :

Parfois, lorsque nous nous sentons perdus ou confus, l'inconscient peut agir comme un guide intérieur. Il peut nous envoyer des signaux intuitifs, des rêves énigmatiques ou des sensations profondes pour nous orienter dans la bonne direction. Apprendre à écouter cette voix intérieure peut être la clé pour trouver notre chemin dans la vie.

Les Inconvénients de l'Inconscient

Les Désirs Refoulés :

L'inconscient n'est pas toujours notre ami. Il peut abriter des désirs refoulés, des émotions enfouies et des traumatismes non résolus. Ces éléments peuvent surgir de manière inattendue, provoquant des conflits internes, des comportements autodestructeurs ou des phobies irrationnelles.

Ruminations Obsessionnelles :

L'inconscient peut également être à l'origine de pensées obsédantes et récurrentes. Ces pensées, parfois négatives, peuvent nous envahir et nous empêcher de vivre pleinement le présent.

Frein à l'Épanouissement :

Enfin, l'inconscient peut parfois agir comme un frein à notre épanouissement. Les croyances limitantes, les peurs irrationnelles et les schémas de comportement autodestructeurs sont souvent enracinés dans l'inconscient, nous empêchant de réaliser notre plein potentiel.

Comment l’inconscient se fait-il entendre :

Les voix d’évacuations :

L’inconscient est sans arrêt actif, il est porté par l’énergie psychique, une force appelées ainsi par FREUD.

Cette force s’exprime par les rêves, les fantasmes, les lapsus, les actes manqués, le processus idéal étant la sublimation.

Ils sont là pour décharger l'inconscient comme des soupapes de sécurité, ils laissent alors passer une quantité raisonnable de désirs refoulés, juste pour permettre au sujet de se libérer tout en se protégeant de toutes angoisses et culpabilités. Parce que l’inconscient ne supporte qu’un certain niveau de tensions accumulées par les pulsions refoulées.

Si ces lapsus, ces rêves, ces fantasmes, actes manqués sont si difficiles à lire et à comprendre pour la conscience ordinaire d’un sujet, c’est, car l’inconscient est une énergie psychique qui se déplace continuellement et librement. Il n’a aucun espace-temps

(un sujet peut réagir à une situation par une action qui le reporte à un élément vieux de 70 ans).

Là où intervient la psychanalyse :

Les rêves, les lapsus, les fantasmes, etc., sont parfois incapables à contenir le flot d’énergie que renvois les désirs et souvenirs enfouis dans l’inconscient et qui cherche à s’exprimer.

C’est à ce moment-là que se forme ce que l’on appel des symptômes (douleurs physiques, phobies, addictions, inhibitions et conduites répétitives). Qui sont le reflet d’un désir qui a besoins de s’exprimer, additionner à une censure qui refuse la prise de conscience du sujet.

Malgré leurs façons de s’exprimer douloureuses pour le sujet, ces empêcheurs pour lui-même de « bien vivre » sont des expressions entières de sa personnalité.

Tant que le sujet n’a pas réglé ses symptômes, il retombera systématiquement dans le même fonctionnement au niveau de sa relation avec les autres.

C’est à ce moment-là qu’intervient la psychothérapie. Elle arrive à faire verbaliser les événements du passé qui ont emmené ces symptômes, tout en épargnant au sujet toutes les souffrances occasionnées par les conduites répétitives ou les somatisations.

Attention, la présence du psychothérapeute pour ce passage de l’inconscient à la conscience est obligatoire. Il permettra au sujet d’entendre en le verbalisant ce que le sujet refuse d’écouter sur lui-même. N'oubliez pas que si la conscience a refoulé ces désirs inavouables et pensées qui peuvent être gênantes, c'est pour ne surtout pas avoir à les affronter.

Le sujet est toujours confronté à l’opposition du « Moi conscient », on appelle cela « la résistance », elle permet au sujet de ne pas se voir tel qu’il est.

Le thérapeute aide alors le sujet à décrypter le discours tenu par son inconscient et à lire les messages, qu’il lui délivre lors de ses décharges.

Il lui apprendra tout simplement à « vivre mieux » avec lui-même.

L’inconscient peut se manifester dans la vie consciente. Cependant, l'autre sens est impossible, un sujet ne peut pas prendre conscience tout seul de son inconscient.

La psychanalyse forme un souvenir conscient là où se place l’amnésie qui bloque l’expression positive des possibilités psychiques, c’est un travail sur les émotions pour aider à une libération.

Prendre conscience de son inconscient

Il est important de s'apercevoir que tous les chargements affectifs de notre histoire personnelle sont mémorisés sous forme de traces, ils peuvent constituer des points de fixation, que de nouveaux traumatismes peuvent réveiller.

Ils doivent être alors traduits comme une formation substitutive de notre inconscient jusque-là refoulé.

« Les hystériques souffrent de réminiscences, leurs symptômes sont les résidus et les symboles de certains évènements traumatiques » écrits S. FREUD dans les cinq leçons sur la psychanalyse.

Ne pas admettre cet inconscient ou s’opposer à sa mise à jour, c’est sans doute s’exposer à trainer des traumatismes qui peuvent provoquer un mal-être sans interpréter le pourquoi de celui-ci. Et, de revivre systématiquement des situations difficiles sans s’interroger sur le but de leurs répétitions.

Mieux le comprendre, c’est cesser de répéter des conduites inadaptées, c’est pouvoir se projeter dans l’avenir.

Conclusion

L'inconscient est une force puissante et complexe qui joue un rôle essentiel dans nos vies. Il peut être notre allié, nous guidant vers des prises de conscience profondes et des réalisations extraordinaires. Cependant, il peut aussi être notre ennemi, déclenchant des conflits internes et des comportements autodestructeurs. Apprendre à comprendre cette partie cachée de vous-même peut être le voyage le plus captivant que vous entrepreniez, vous pouvez découvrir les merveilles et les pièges de l'inconscient, et ainsi avancer vers une vie plus équilibrée et épanouissante.

L’inconscient nous protège, grâce à lui nous vivons la conscience en paix, il est fait de tout ce que nous refoulons, toutes ces angoisses qui contrarient notre moral et nos idéaux. Il nous permet de vivre en paix avec elles.

L’inconscient est la vérité, bien sûr, il n’a pas tout son sens si le sujet n’est pas engagé dans un mouvement pour connaître sa propre vérité.

On dit de lui qu’il est un savoir inventé par l’espèce humaine pour pouvoir continuer de se reproduire, pour réussir à surmonter le défaut de rapport sexuel.

L’inconscient est aussi une défense contre le réel, il ne pense pas, ne calcule pas ses réactions, il obéit seulement à un principe de plaisir.

Il peut se lire pour vider la vérité de sa charge émotionnelle. Avec une psychanalyse, le patient peut dans ces moments reprendre progressivement contact avec ses fantasmes, ses désirs, il est capable alors d'employer l’énergie qu’il aura placé dans le refoulement au service d’autre chose.

Cette ouverture sur son inconscient lui permettra de faire disparaître certains symptômes en osant verbaliser ses désirs, ses fantasmes, il cessera d'en avoir peur et sera de ce fait plus indulgent envers lui-même.

Mieux se comprendre permet de cesser de répéter des conduites inadaptées et assure surtout de se projeter dans l’avenir plus sereinement.

Attention même analysé et après 40 ans de travail sur soi on n’est jamais vraiment en règle avec son inconscient. Tant mieux, car qu’elle serait une vie sans rêves, sans lapsus, etc. il faut donc apprendre à vivre avec lui.

Avoir un bon rapport avec son inconscient est sans doute la meilleure façon d’améliorer ses rapports avec sa conscience.

L'inconscient est un territoire à explorer, un continent à cartographier, et un trésor de sagesse à découvrir. N'hésitez pas à embarquer dans cette aventure intérieure, car c'est là que se trouvent les clés pour déverrouiller votre plein potentiel.