L'addiction "Quand la récompense devient une obsession "
Les conduites addictives sont devenues un véritable fléau pour notre société. Les drogues, alcool, les jeux d'argent et les comportements compulsifs peuvent tous causer des dommages émotionnels, physiques et sociaux. En tant que psychanalyste, j'ai travaillé avec de nombreux patients, souffrant de conduites addictives et j'ai développé une compréhension profonde de leur psychologie. Dans ce blog, je vais vous présenter les principaux concepts qui nous aident à comprendre les conduites addictives, les moyens de les traiter.
PSYCHE
PISAN Céline
5/1/202310 min read
Définition de l'addiction du point de vue psychanalytique
L'addiction, du point de vue psychanalytique, est un symptôme complexe qui reflète un besoin désespéré de combler un manque émotionnel ou de soulager une douleur psychique qui est profondément implantée dans l'inconscient de l'individu, selon C.G Jung, un célèbre psychiatre et psychanalyste suisse, l'addiction est souvent « le résultat d'un conflit intérieur entre notre moi conscient et notre moi inconscient ».
Ce que l'on nomme « les conduites addictives » peuvent sembler irrationnelles et autodestructrices, mais elles ont souvent des racines profondes dans l'inconscient de la personne. Les addictions peuvent être liées à des traumatismes de l'enfance, à des troubles de la personnalité ou à des difficultés émotionnelle non résolue les personnes qui souffrent de conduite addictive peuvent chercher à combler un vide émotionnel ou à échapper à une douleur psychologique.
Cela se manifeste par l'utilisation répétitive et compulsive d'une substance ou d'un comportement addict if en tant que moyen d'évasion, créant ainsi un cercle vicieux de la dépendance, qui n'est cependant que temporaire, ses comportements ne font que masquer les problèmes sous-jacents et ne les résolve pas.
La psychanalyse considère que l'addiction est ancrée dans l'inconscient de l'individu, résultant de traumatisme, de conflit interne. Non résolu. Elle propose donc une approche globale éclairante qui permet de remonter aux racines de l'addiction en explorant les traumatismes et les conflits internes, et en aidant à développer de nouvelles stratégies, pour faire face à ses défis de manière plus saine et constructive.
Qu'est-ce que c'est l'addiction au sens large
L'addiction est un sujet complexe et multidimensionnel qui nécessite une compréhension approfondie de l'individu dans son ensemble. En tant que psychanalyste multi référentiel, je crois que les addictions ne sont pas simplement le résultat d'un comportement compulsif, mais plutôt le résultat d'un ensemble de facteurs psychologiques, sociaux, environnementaux et biologiques. Tout d'abord, il est important de comprendre ce qu'est une addiction.
L'addiction est un état psychologique et physique où une personne dépend d'une substance ou d'un comportement pour se sentir bien ou pour éviter de se sentir mal. Les addictions peuvent prendre différentes formes, telles que la dépendance à l'alcool, aux drogues (légales ou illégales), aux jeux, aux médias sociaux,etc...
Le premier facteur qui contribue à l'addiction est le psychologique. Les personnes qui souffrent d'addictions ont souvent des troubles mentaux sous-jactent tels que la dépression, l'anxiété, le trouble de stress post-traumatique ou le trouble bipolaire...,etc. Ces troubles peuvent être déclenchés ou exacerbés par des événements traumatisants de la vie, tels que la perte d'un être cher, le chômage ou le divorce.
Dans un second temps, les facteurs sociaux jouent également un rôle important dans le développement des addictions. Les personnes qui ont des antécédents de mauvais traitements, d'abus physiques ou sexuels, ou qui vivent dans des conditions socio-économiques défavorables, sont plus susceptibles de développer des addictions. De plus, les pressions sociales telles que la pression des pairs, la pression professionnelle, les discriminations et l'exclusion peuvent aussi conduire à des comportements addictifs.
Troisièmement, les facteurs environnementaux, tels que l'exposition à la violence, aux médias sociaux et la publicité de drogues, peuvent pareillement jouer un rôle important dans le développement des addictions. Les substances addictives sont souvent facilement accessibles et peuvent être encouragées par l'environnement social dans lequel une personne vit.
Enfin, les facteurs biologiques, tels que les prédispositions génétiques et les déséquilibres chimiques dans le cerveau, peuvent aussi contribuer au développement d'addictions. Les personnes qui ont des membres de la famille qui ont souffert d'addictions sont plus susceptibles de développer des addictions elles-mêmes.
Quels sont les mécanismes de l'addiction au niveau de notre cerveau
Le circuit de la récompense occupe un rôle central dans la mise en place et le maintien d'une addiction. Trois systèmes de neurones sont concernés (Dopaminergiques, sérotoninergiques, noradrénergiques), elles interviennent pour réguler le circuit, le dysfonctionnement de l'un d'entre eux peut générer l'addiction.
Les substances psychoactives perturbent la transmission entre les neurones des "informations" qui sont responsables de nos perceptions, sensation, émotions, humeurs ; l'information à ce moment-là qui circule entre neurones par l'intermédiaire des neurotransmetteurs (substances sécrétées par le neurone) est comme brouillée, les perceptions changent, les sensations sont aiguisées ou atténuées.
Les neurotransmetteurs ont un rôle de régulation sur les circuits de l'information entre neurones : certains la stimulent, l'accélèrent, ou l'atténuent ou la freinent.
Quels sont les signes qu'une personne est prise dans le tourment de l'addiction
Bien sûr, examinant maintenant les signes de l'addiction. Il est important de noter que chaque individu peut présenter des signes d'addiction différents en fonction de leur type de dépendance et de leur personnalité. Cependant, des signes communs peuvent indiquer une dépendance.
Le premier signe, de l'addiction et la perte de contrôle. Les personnes qui souffrent d'addiction ont souvent du mal à contrôler leur comportement en ce qui concerne leur substance ou leurs comportements addictifs. Elles peuvent avoir l'impression de ne pas pouvoir s'arrêter, même si elles le souhaitent.
Le second signe est la tolérance. Les personnes qui souffrent addiction peuvent avoir besoin de plus en plus de la substance ou du comportement addictif pour ressentir les mêmes effets. Cette tolérance accrue peut entraîner une augmentation de la consommation ou de l'engagement dans le comportement addictif.
Le troisième signe et le retrait, les personnes qui souffrent d'addiction, peuvent éprouver des symptômes physiques et psychologiques désagréables, lorsqu'elles tentent, réduire ou d'arrêter leur substance ou leurs comportements addictifs. Ces symptômes peuvent inclure des nausées, des tremblements, des sautes d'humeurs, de l'anxiété et des pensées obsessionnelles.
Quatrième signes est la négligence de soi. Les personnes qui souffrent d'addiction peuvent négliger leur santé physique et mentale, leur travail, leurs relations et leurs responsabilités en raison de leur dépendance.
Le cinquième signe et la poursuite de l'addiction, malgré les conséquences négatives. Les personnes qui souffrent d'addiction et peuvent continuer à s'engager dans leurs comportements addictifs, malgré les conséquences négatives, telles que la perte d'emploi, les problèmes de santé, les conflits relationnels et les problèmes financiers.